Souverainiste car Royaliste

À notre époque, la question du souverainisme est au cœur des débats politiques. En effet, depuis la succession des crises qu’endure la France (gilets jaunes, agriculteurs), cette solution trouve un public grandissant. Les nombreux partis qui représentent ces idées s’agrandissent avec un nombre d’adhérents extrêmement élevé.
Nous pouvons citer le parti Les Patriotes de Florian Philippot qui compte 36 000 adhérents¹ ou encore le parti de Dupont-Aignan, Debout la France, qui compte 12 000 adhérents.
Les passages sur les chaînes mainstream (CNews, BFM, etc.) se multiplient aussi, tout comme leur nombre de vues sur les chaînes YouTube spécialisées en politique.

Le mal profond de la France reste la république avant l’Union européenne

bien que le souverainisme soit une idée de bon sens, nos camarades souverainistes n’ont malheureusement pas compris le mal profond de la France.

Certes, l’Europe technocratique a complètement muselé la France avec ces traités qui nous enfoncent vers une agonie économique et sociale violente. Pour autant, n’oublions pas le cœur même de ce qui nous a amenés à ce désastre : la démocratie.
N’oublions jamais que cette religion qui est la démocratie avec ses objets de culte, l’urne, la feuille et le stylo, nous ont amené des dirigeants corrompus qui existaient bien avant le Parlement Européen et qui nous ont emmenés aux parlements européens.
À quoi bon vouloir libérer le pays de l’extérieur quand on ne souhaite pas le libérer de l’intérieur ? Eh oui, nous n’avons pas attendu Bruxelles pour avoir toutes les sortes d’affaires de corruption et de scandale au cœur de cette république.
La franc-maçonnerie n’est-ce pas un des premiers lobbys de l’histoire ? Elle, qui faisait la pluie et le beau temps sous la IIIe République, et celle-là existait bien avant nos lobbys écologiques ou agroalimentaires. La perte de nos corporations, en passant par l’affaire des fiches ou l’affaire Stavisky, les deux guerres mondiales ou même récemment les différents scandales de nos politiques ne sont-t-ils pas aussi scandaleux que l’affaire QuatarGate ?

Vouloir la république, c’est vouloir éternellement de nouveaux Jean Monnet et autres ; et ils n’auront aucun scrupule à nous renvoyer dans les bras d’une nouvelle instance supranationale. Le professeur Larvergne va exprimer un avis troublant lors de l’adhésion de la France à la CECA (qui est considérée comme la genèse de L’Union européenne). Il va dire “Le parlement, quant à lui, ne dut se prononcer sur le projet que très tard dans la journée, et à part vingt ou trente députés et sénateurs jouissant de connaissances générales suffisantes pour fonder une opinion sur le plan, rares furent ceux qui en saisirent la signification (…)

Dans la plupart des cas, la chose fut considérée à travers le prisme distordant de quelques slogans ou bien en fonction des clivages partisans ; dans de nombreux cas, la plupart des députés votèrent les yeux grands fermés et obéirent simplement aux décisions prises par leurs partis”³. Ce qui confirme encore une fois les dires du Maître de l’Action Française : “Un État créé par les partis, ballotté entre les partis, n’a d’autre raison que celle qu’il peut avoir : elle est courte, bornée, successive, contradictoire. Elle couvre les intérêts particuliers au lieu de défendre les intérêts généraux.” Voilà où nous mène la république.

La vraie souveraineté est celle exercée par l’homme le plus apte à cette tâche

Cependant, ne soyons pas utopistes, l’heure n’est pas à la monarchie, mais à la souveraineté. Avant de vouloir éliminer la maladie la plus importante de la France, il faut d’abord récupérer la main sur ce nouveau preneur d’otages. Toutefois, rappelons-nous que nous, royalistes, sommes les vrais souverainistes et que ces démocrates républicains ne sont que des demi-éclairés sur le problème profond de la France, comme le disait si bien le maître de Martigues : “Ni implicitement, ni explicitement nous n’acceptons le principe de souveraineté nationale, puisque c’est, au contraire, à ce principe-là que nous avons opposé le principe de la souveraineté du salut public, ou du bien public, ou du bien général.” Et il ajoute : “Nous ne croyons pas à la souveraineté du peuple. Nous n’y croyons pas parce qu’elle n’existe pas. Quand on la proclame, cela veut dire qu’il y a plus de souverain réel et que les fonctions souveraines sont désormais exercées par n’importe qui, par le premier venu, ou par le dernier, et surtout par personne : les affaires sont livrées au hasard des hasards ou tombent en pleine carence” ⁴.
Et je rajouterai : la souveraineté pour le souverain !

Camarades ? Amis ?

Aujourd’hui, les souverainistes sont nos frères, mais demain, la majorité d’entre eux seront du côté de Danton, Robespierre et Marat. Cependant, à ce jour, l’heure est à l’alliance et au regroupement face à ce parlement corrompu jusqu’à la moelle.

Pour conclure, je citerai le journaliste Marie de Roux, qui apporte un argument décisif qui, je l’espère, ouvrira les yeux à certaines personnes pétries d’idéalisme républicain, car la vraie souveraineté est quand l’homme apte à cette tâche peut l’exercer : “Imaginer que les citoyens auront, pour la plupart, la claire notion de leur intérêt véritable, qu’ils subordonneront leur avantage immédiat à leur bien profond et durable, que, en cas de conflit, ils sacrifieront leur intérêt personnel à l’intérêt général et que pour des questions dont
la complexité dépasse leur compétence, c’est toute la grande politique – ils choisiront pour les représenter les meilleurs et les plus sages, voila ce qu’il faut croire pour être véritablement démocrate” ⁵.


Hugo

Louisa GOULIAMAKI / AFP

  1. https://les-patriotes.fr
  2. https://www.debout-la-france.fr
  3. Christopher Booker & Richard North, CB & al. (2016). La grande dissimulation, p108
  4. Charles Maurras, CH. (1937). Mes idées politiques
  5. https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_de_Roux

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